Août 2025 : la revue de presse de l’immobilier, du tourisme et de l’hôtellerie

Dernière mise à jour : 1 septembre 2025

En cette fin d’été 2025, les vacances battent leur plein et les stations alpines affichent une belle effervescence. Les vacanciers, en quête de fraîcheur et d’expériences authentiques, confirment la montagne comme un incontournable de la saison. Le tourisme affiche ainsi une dynamique résolument optimiste, porté par une fréquentation estivale en hausse et des initiatives originales dans les stations pour diversifier l’offre. L’hôtellerie de montagne poursuit sa montée en gamme et son expansion : les grandes enseignes investissent de nouveaux marchés tandis que les acteurs indépendants s’unissent pour gagner en compétitivité. Côté immobilier, le marché français amorce une reprise modérée, soutenue par la stabilisation des taux d’intérêt et le retour de la confiance des acquéreurs. Parallèlement, les investisseurs reprennent confiance et misent à nouveau sur la montagne, séduits par de nouveaux projets touristiques ambitieux. Découvrez dans cette revue de presse d’août 2025 une sélection d’actualités marquantes illustrant ces tendances encourageantes ainsi que des projets résolument tournés vers l’avenir.

Logis Hôtels enregistre une saison estivale record.
Le groupe coopératif Logis Hôtels (1 850 établissements indépendants) se félicite d’une 7ème saison consécutive de croissance de son activité estivale. Son chiffre d’affaires du 1er juillet au 31 août est en hausse de +16 % par rapport à 2024, grâce notamment à un afflux de clients français (+21 %) et européens (+7 %) – en particulier des Suisses (+25 %), Britanniques (+16 %) et Allemands (+15 %) de retour cet été. Le segment affaires a également rebondi en juillet (+24 % vs 2024) après un été dernier pénalisé par les JO. Le contrôle des tarifs (hausse moyenne de prix limitée à +4 %) et le succès du programme de fidélité ETIK (+8 % de CA) ont favorisé ces performances. À noter l’essor des ventes en direct sur la centrale Logis (+50 %), qui limite la part des OTA à 50 % des réservations en ligne. Les marques premium du groupe (Demeures & Châteaux, Singuliers Hôtels) affichent même +50 % de revenus, témoignant de la dynamique du haut de gamme. Selon le DG Karim Soleilhavoup, ces résultats « démontrent la robustesse du modèle » d’hôtellerie indépendante de Logis, appelé à s’étendre encore avec l’intégration prochaine des hôtels Teritoria rachetés cet été.
Rosewood ouvre un hôtel de luxe à Courchevel.
Rosewood Hotels & Resorts annonce l’ouverture en décembre prochain de son premier établissement dans les Alpes françaises, le Rosewood Courchevel « Le Jardin Alpin », renforçant ainsi sa présence en Europe. Ce futur hôtel haut de gamme de 51 chambres et suites, doté d’un spa, de restaurants avec terrasse, d’un kids club et d’un accès direct aux pistes, est issu de la métamorphose de l’ancien hôtel Les Aiglons. La rénovation, menée par le designer Tristan Auer, ambitionne de redéfinir « les standards de l’expérience alpine contemporaine » tout en respectant l’esprit local. Il s’agira du deuxième hôtel en France pour Rosewood (après l’Hôtel de Crillon à Paris) et du premier en station de ski, marquant l’arrivée de cette enseigne de luxe internationale dans les Alpes.
Bernard Arnault rachète un palace azuréen.
Le milliardaire Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, a acquis en juillet l’hôtel de luxe Cap Estel, établissement 5★ emblématique sur la Côte d’Azur, pour un montant d’environ 200 M€. Situé à Èze, sur une presqu’île privée de 2 hectares, le Cap Estel compte 20 suites exclusives, un restaurant gastronomique étoilé, un spa, deux piscines (intérieure et à débordement) et un court de tennis, le tout avec vue panoramique sur la Méditerranée. Cette acquisition, finalisée le 17 juillet via la holding familiale Financière Agache, s’ajoute aux investissements d’Arnault dans l’hôtellerie de luxe (Cheval Blanc, Belmond, Orient Express, etc.) et illustre l’attrait renouvelé des grands investisseurs pour le secteur hôtelier haut de gamme en France.
Accor affiche une croissance au 1er semestre 2025.
Le groupe hôtelier Accor publie des résultats semestriels en hausse, témoignant d’une « activité solide dans un contexte macro-économique complexe ». Sur le 1er semestre 2025, le RevPAR (revenu par chambre) du groupe progresse de +4,6 % (grâce à une augmentation des prix moyens qui compense un taux d’occupation stable) et le chiffre d’affaires atteint 2,745 Md€ (+5,1 % à taux de change constant). L’excédent brut d’exploitation s’élève à 552 M€, en hausse de +9,4 %, avec une contribution particulièrement forte de la division Luxe & Lifestyle (+14 % d’EBE contre +6,7 % pour les hôtels milieu de gamme et économiques). Accor a ouvert 117 nouveaux hôtels (soit plus de 15 000 chambres) au cours du semestre, portant son parc à 5 740 hôtels dans 110 pays. Fort de ces résultats, le groupe confirme ses prévisions annuelles (RevPAR +3 à +4 % sur 2025, croissance nette du réseau ~3,5 %, EBE attendu +9 à +10 %). Ces performances valident la stratégie de diversification géographique et de marques d’Accor. Le groupe poursuit par ailleurs son expansion via des partenariats stratégiques (par ex. co-entreprise en Inde visant 300 hôtels d’ici 2030) et un programme de rachat d’actions de 240 M€.
Randonnées en hausse historique dans les Alpes suisses.
L’été 2025 a marqué un record de fréquentation pour le tourisme de plein air en Suisse, avec une pratique de la randonnée alpine atteignant des niveaux sans précédent. Des conditions météo favorables combinées à l’engouement pour les voyages durables ont dopé le secteur. L’Office fédéral de la statistique note une augmentation significative des nuitées, la saison estivale représentant une part majeure des 42,8 millions de nuitées hôtelières enregistrées en 2024. La tendance du « coolcation » – chercher la fraîcheur des montagnes pour échapper aux canicules urbaines – a également joué à plein. Les Alpes suisses, avec leurs températures estivales modérées et 65 000 km de sentiers entretenus, confirment leur statut de destination estivale de premier plan pour un tourisme nature et responsable.
Hébergements touristiques : un été en nette progression.
La fréquentation des résidences de tourisme, appart’hôtels et villages de vacances a augmenté de +2,8 points durant la saison estivale 2025 par rapport à l’an dernier. D’après la Fédération Nationale des Résidences de Tourisme (FNRT), la période du 1er juillet au 22 août a été marquée par un essor des réservations de dernière minute, qui ont ajouté +7 points de taux d’occupation dès la mi-juillet – la semaine du 15 août a frôlé les 90 % de remplissage. La campagne a affiché les meilleurs résultats (82 % d’occupation moyenne sur juillet-août). Surtout, après un mois de juillet plutôt calme, la canicule a dopé la montagne en août : les stations alpines ont gagné +16 points de fréquentation, la Haute-Savoie atteignant 74,5 % de taux d’occupation et les Pyrénées-Orientales 71 %. Le littoral est resté globalement stable en août (~89 % de taux d’occupation), tandis que les destinations urbaines ont connu un fléchissement en août après une bonne performance en juillet. Ces tendances montrent l’attrait accru des vacanciers pour les séjours au grand air (montagne, campagne) en période de fortes chaleurs estivales.
Prix record dans les stations alpines françaises.
Alors que le marché immobilier national marque le pas, dans les Alpes les prix continuent de grimper. D’après une enquête de la FNAIM fin 2024, Val d’Isère demeure la station la plus chère de France avec un prix moyen avoisinant 14 000 € le m², talonnée par Courchevel (~12 600 €). Plusieurs stations de Savoie et Haute-Savoie dépassent désormais les 10 000 €/m² (Méribel, Megève, Chamonix, La Clusaz…). Même des stations moyennes comme Les Gets ou Morzine approchent les 7 000-8 000 €/m². L’engouement pour l’immobilier de montagne reste donc très fort, alimenté par la transformation des stations (ouverture à l’année, montée en gamme) et la rareté de l’offre. « Quand le marché national fléchit, dans les Alpes il grimpe encore » résume Le Dauphiné Libéré – une situation qui fait des Alpes du Nord le sommet de l’immobilier de loisir en Europe.
Légère reprise du marché immobilier en France.
En août 2025, le marché résidentiel français confirme une reprise modérée mais tangible. Les volumes de transactions sur le premier semestre 2025 affichent +12% par rapport à 2024, et les prix moyens restent globalement stables (+0,4% sur un an). La remontée des taux d’intérêt s’est interrompue, offrant un répit bienvenue : les taux immobiliers se stabilisent à un niveau encore accessible, ce qui redonne confiance aux acheteurs. L’été crée traditionnellement un rapport de force favorable aux acquéreurs, et 2025 ne fait pas exception – d’autant que la Banque centrale européenne a marqué une pause dans la hausse des taux. De nombreux ménages profitent donc de cette fenêtre estivale pour concrétiser leur projet, dans un contexte de prix assagis et de vendeurs plus enclins à négocier. Les professionnels observent ainsi un marché qui se rééquilibre progressivement, augurant d’une rentrée plus dynamique sur l’ensemble du territoire.
Projets hôteliers : l’Europe reste dynamique.
Les investissements hôteliers continuent de battre leur plein sur le continent. Fin juin 2025, le pipeline européen atteignait 1 690 projets d’hôtels en développement (soit 248 972 chambres à venir) d’après Lodging Econometrics. Près de 44% de ces projets sont déjà en construction (744 hôtels / 112 483 chambres) et 376 chantiers supplémentaires doivent démarrer d’ici un an. Les segments haut de gamme et milieu de gamme supérieur concentrent le gros des ouvertures prévues (40% des projets à eux deux), témoignant d’un positionnement qualitatif du marché. Géographiquement, le Royaume-Uni domine avec 282 projets, devant l’Allemagne (157) et la Turquie (138), puis la France qui compte 118 projets en préparation (11 242 chambres). Ces cinq pays totalisent près de la moitié du développement hôtelier européen. Tous ces indicateurs confirment une confiance solide des investisseurs dans le secteur, qui maintient un rythme soutenu de constructions et rénovations malgré les défis conjoncturels – un signe d’optimisme à long terme pour l’industrie touristique.
Placements SCPI : la collecte repart, les rendements tiennent.
Après une année 2024 de pause, les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) connaissent un retour en grâce en 2025. Au 1er semestre, la collecte nette atteint 2,2 milliards d’euros, en hausse de +29 % par rapport à la même période de 2024. Certes en deçà des sommets de 2021, ce niveau témoigne d’un afflux progressif de capitaux vers la pierre-papier, dans un contexte d’incertitudes boursières qui incite les épargnants à privilégier des actifs perçus comme plus stables. Le taux de distribution moyen du marché s’établit à 2,29 % au premier semestre 2025, en léger rebond par rapport aux 2,25 % de 2024. À noter que certaines SCPI récentes affichent des rendements initiaux élevés (parfois >7 %), grâce à des parts « d’amorçage », mais l’AMF met en garde : ces taux surélevés ne sont pas représentatifs d’une performance pérenne une fois le portefeuille stabilisé. La résilience globale du secteur SCPI se confirme, mais impose une sélection rigoureuse des véhicules (qualité des actifs immobiliers, solidité des locataires et des gestionnaires) avant d’investir.
Date de première publication : 1 septembre 2025