Mai 2024 : la revue de presse de l’immobilier, du tourisme et de l’hôtellerie

Dernière mise à jour : 1 juillet 2024

HoliProject vous présente sa revue de presse du mois de mai pour identifier les actualités, les prises de parole et les tendances qui ont marqué, au cours des dernières semaines et à l’échelle internationale, les marchés de l’immobilier, de l’investissement et du tourisme. Parmi les questions du moment : devons-nous envisager une reprise de l’immobilier commercial, après des trimestres compliqués, qui ont vu les transactions et les valeurs des actifs diminuer de manière significative ?

Immobilier commercial : vers une diminution des surfaces
Alors que le télétravail se généralise, de nombreuses entreprises réduisent leurs espaces de bureau. Ainsi, d’après les données de JLL, 48% des clients dans des marchés majeurs comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France prévoient de diminuer leur surface d’ici cinq ans. Cette tendance risque d’entraîner une vague de vacances immobilière sans précédent, avec des répercussions importantes pour le secteur. Les espaces laissés vacants pourraient alors se transformer en « poches de créativité » ou en « destinations hybrides », mêlant commerces, services et espaces verts. Cependant, la reconversion des immeubles obsolètes reste complexe et coûteuse. (BBC)
Immobilier commercial : des perspectives contrastées pour le second semestre
Les perspectives de l’immobilier commercial pour la seconde moitié de 2024 restent globalement positives. Les secteurs résidentiel, industriel et de détail continuent de bien se porter malgré des taux d’intérêt élevés. Cependant, les bureaux restent un point de faiblesse avec une augmentation continue des taux de vacance. Au global, Victor Calanog, de Manulife Investment Management, prévoit ainsi une année marquée par une évolution significative des prix, avec une hausse de 25 à 30% des transactions, des origines de prêts et des émissions de CMBS par rapport aux creux de 2023. (JP Morgan)
Immobilier commercial : les transactions dans le creux de la vague en Europe
Malgré des espoirs de reprise, les transactions immobilières commerciales en Europe ont atteint leur plus bas niveau depuis 13 ans en début d’année, en raison de l’absence de baisse imminente des taux d’intérêt. Les volumes de transactions, qui ont atteint 34,5 milliards d’euros au premier trimestre, ont effectivement chuté de 26% par rapport à l’année précédente, marquant ainsi le septième trimestre consécutif de déclin. Les bureaux ont été particulièrement touchés, avec une diminution de 37% des valeurs depuis leur pic en 2022. Les investisseurs fortunés, moins dépendants de la dette, dominent désormais le marché. (Financial Times)
Tourisme : les Européens voyageront massivement cet été
Malgré la hausse des prix, les Européens prévoient de voyager massivement cet été 2024. Selon le dernier rapport de la Commission Européenne du Tourisme (ETC), 75% des Européens envisagent de partir entre mai et octobre, ce qui représente une hausse de 3% par rapport à l’année dernière. Les destinations du sud de l’Europe, telles que l’Italie, l’Espagne ou la France, semblent particulièrement prisées par les touristes. Parmi leurs principaux facteurs de choix : la sécurité, le beau temps et le coût. Les séniors restent aujourd’hui les plus enthousiastes à l’idée de voyager au cours des prochains mois. (European Travel Commission)
Immobilier : de nouvelles SCPI profitent du marché immobilier
Le marché immobilier est en pleine transformation, et de nouveaux acteurs ont récemment décidé de lancer leurs propres sociétés civiles de placement immobilier. Ainsi, après Iroko Zen et Remake Live, trois nouvelles SCPI diversifiées ont vu le jour en moins d’un an : Upêka d’Axipit REP, Alta Convictions d’Altarea, et Osmo Energie de Mata Capital. Ces dernières, en quête d’opportunités au cœur de la crise, investissent notamment dans l’immobilier commercial : bureaux, commerces, logistique et hôtellerie. Leur rendement annuel net de frais varie entre 5,5 % et 6,5 %. Cependant, certains frais associés méritent une attention toute particulière. (L’Express)
Investissement : les impayés de prêts immobiliers en augmentation
Les impayés de prêts immobiliers commerciaux et de prêts à la consommation ont augmenté fin 2023. Ils dépassent désormais les niveaux d’avant pandémie, selon un rapport de la Fed publié le vendredi 10 mai. Les défauts de paiement des prêts immobiliers commerciaux atteignent ainsi 0,9 %, un sommet en cinq ans, tandis que ceux des prêts à la consommation ont dépassé 1 % pour la première fois depuis début 2020. Par conséquent, en 2024, 206 milliards de dollars de prêts immobiliers commerciaux devront être refinancés dans un contexte de taux d’intérêt élevés. « Les banques ont augmenté leurs provisions pour pertes sur créances, en prévision d’une nouvelle détérioration de la qualité des actifs », est-il précisé. (Le Figaro)
Immobilier logistique : une demande en hausse en Australie
En Australie, la demande soutenue pour les entrepôts et centres de données a conduit les investisseurs à injecter plus d’un milliard de dollars dans des transactions immobilières industrielles en un mois. Barings et le fonds de pension Rest ont acquis un portefeuille industriel de 780 millions de dollars auprès de Goodman Group, comprenant 12 entrepôts à travers le pays. Shaun Hannah, de Barings, souligne que cette acquisition « reflète une vision positive de l’immobilier industriel en Australie ». D’autres fonds, comme ISPT et Dexus, ont également réalisé des transactions significatives, ce qui illustre l’attrait croissant pour ce secteur, alimenté par le boom de l’e-commerce et des chaînes d’approvisionnement locales. (The Sydney Morning Herald)
Immobilier de bureau : vers une course à la qualité et à l’attractivité
Avec la démocratisation du télétravail, l’immobilier de bureau est entré dans une nouvelle ère, marquée par une course à la qualité, et ce au détriment des volumes. C’est en tout cas l’avis de Mathieu Lalou, de la société Spliit. Pour les organisations, « il s’agit non seulement de trouver un peu moins grand, mais surtout de trouver un bureau mieux placé », explique l’intéressé. Cette tendance se traduit notamment par une baisse significative des mètres carrés placés, notamment en Île-de-France. Conséquence : les foncières sont forcées de s’adapter en commercialisant des actifs de services, à travers des immeubles bien situés, souvent en centre-ville, qui font figure d’hôtels d’entreprises et qui répondent aux nouvelles attentes des locataires. (Option Finance)
Immobilier touristique : une classe d’actifs classique en devenir
Béatrice Guedj, Directrice de la recherche et de l’innovation chez Swiss Life AM France, souligne la résilience de l’immobilier touristique, notamment en France. En 2023, le secteur hôtelier français a effectivement surpassé les niveaux d’avant-crise, avec un taux d’occupation en hausse de 3% et des prix moyens en progression de 7%. L’intéressée observe ainsi une forte demande domestique et internationale, renforcée par l’effet des Jeux Olympiques à venir. Grâce à des fondamentaux solides et à une offre diversifiée, le marché reste donc attractif pour les investisseurs, et ce malgré la hausse des coûts de financement. « En France, l’hôtellerie va rapidement devenir une classe d’actifs classique », affirme Béatrice Guedj. (PierrePapier)
Immobilier : le gouvernement chinois intervient pour stabiliser le marché
Face à une crise de la dette sans précédent dans le secteur immobilier, la Chine a pris des mesures ambitieuses pour relancer le marché. Le gouvernement a réduit le taux minimum de versement initial à 15% pour les primo-accédants et envisage d’acheter des biens immobiliers commerciaux invendus pour les transformer en logements abordables. « Ces politiques envoient des signaux très positifs et seront très utiles pour stimuler le moral du marché », a déclaré Yan Yuejin, Directeur de la recherche de l’Institut Yiju. Les actions des promoteurs chinois ont fortement progressé suite à ces annonces, reflétant l’optimisme du marché. (France 24)
Immobilier logistique : des contrastes marqués au premier trimestre
Le marché français de l’immobilier logistique a connu un début d’année difficile avec seulement 491 100 m² commercialisés, soit une baisse de 50% par rapport à 2023. La région Île-de-France a particulièrement souffert avec une chute de 57% des volumes placés. Didier Terrier, de la société Arthur Loyd Logistique, note que cette dynamique est en cohérence avec les tendances observées depuis septembre 2023, en raison des incertitudes économiques et géopolitiques. Des indicateurs donnent toutefois de l’espoir, avec la perspective d’une baisse des taux directeurs et l’amélioration des conditions de financement. « Certains voient dans la logistique un actif d’avenir et tablent sur des croissances de loyer dans les années futures», complète Nicolas Chomette. (VoxLog)
Immobilier commercial : les inquiétudes de la Banque centrale européenne
L’immobilier commercial est désormais considéré comme le maillon faible du système financier de la zone euro, selon un rapport de la Banque centrale européenne (BCE) publié ce mois-ci. Les entreprises du secteur sont en effet confrontées à une triple menace : une augmentation des coûts d’emprunt, une baisse de la demande et une hausse significative des prix des matériaux de construction. En conséquence de quoi, les taux de défaut sur les prêts augmentent et des pertes imminentes se profilent pour les banques, les assureurs et les fonds. La BCE indique en outre que les prix de l’immobilier commercial ont chuté de 8,7 % en 2023 et pourraient continuer de baisser, particulièrement dans le secteur des bureaux. (Zone Bourse)
Immobilier commercial en Europe : vers une stabilisation des prix
Après deux ans de déclin, le marché immobilier commercial européen montre de premiers signes d’amélioration au premier trimestre 2024. Selon le groupe Altus, la baisse des valeurs a effectivement ralenti à 0,5% contre 3,4% au trimestre précédent. Phil Tily, vice-président senior de l’entreprise, souligne que les baisses de valeur se sont modérées de manière significative dans tous les secteurs. Par exemple, les bureaux ont vu leur déclin ralentir à 0,8% contre 5,3% précédemment. Cette stabilisation est soutenue par une augmentation des loyers et une probable baisse des taux d’intérêt dans les prochains mois. (Euronews)
Date de première publication : 1 juillet 2024