La saison estivale 2025 en France affiche un bilan positif. L’Insee fait état d’une embellie de la fréquentation par rapport à l’été précédent, avec un record de nuitées dépassant même le niveau pré-pandémique.
Synthèse. D’après le bilan officiel de l’Insee, la fréquentation des hébergements touristiques collectifs en France a progressé de +3,7 % à l’été 2025 par rapport à 2024. Cela représente 9,1 millions de nuitées supplémentaires, un niveau qui dépasse les hauts sommets de l’été 2023. La hausse concerne tous les types d’hébergement, reflétant une embellie généralisée. Signe encourageant, la clientèle internationale revient en force : la fréquentation étrangère bondit de +6,8 % par rapport à 2024, ce qui fait des visiteurs étrangers le « moteur » de l’été 2025. En particulier, les nuitées hôtelières de touristes étrangers ont grimpé de +10,9 %, pour représenter 40 % de l’activité hôtelière estivale. La clientèle française, qui compte encore pour plus des deux tiers des nuitées, repart également à la hausse (+2,3 %) après un léger recul en 2022.
Pourquoi c’est important : Ces chiffres confirment la résilience du marché touristique français. Le retour marqué des visiteurs internationaux, conjugué à la fidélité des vacanciers français, a permis de franchir de nouveaux sommets de fréquentation. Pour les investisseurs et exploitants, cette dynamique se traduit par un remplissage accru des hébergements et renforce la viabilité des projets hôteliers. Le fait que l’activité dépasse désormais les niveaux d’avant-crise suggère que le secteur a non seulement récupéré, mais qu’il continue de croître – un signal fort qui encourage à lancer de nouveaux investissements dans le tourisme.
« Embellie pour la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme », c’est ainsi que l’Insee titre son bilan de l’été 2025.
En Suisse, l’année touristique 2025 s’oriente vers un nouveau record. Les hôtels helvétiques ont accueilli davantage de visiteurs que l’an dernier, grâce notamment au retour des clientèles lointaines, plaçant le secteur sur la trajectoire du plus haut niveau historique de nuitées.
Synthèse. D’après l’Office fédéral de la statistique (OFS), l’hôtellerie suisse affiche des indicateurs en progression en 2025. Au mois d’août, le nombre de nuitées a augmenté de +3,3 % par rapport à août 2024. Cette évolution a été portée par l’afflux de touristes étrangers (+6,2 % en août), notamment en provenance de la Chine et des États-Unis, tandis que les visiteurs suisses demeuraient stables (-0,2 %). Depuis le début de l’année, l’hôtellerie suisse cumule 25,3 millions de nuitées, en hausse de +1,6 % sur un an. Sauf revers, le pays devrait ainsi s’approcher du record absolu de 42,8 millions de nuitées établi en 2024.
Pourquoi c’est important : Ces indicateurs témoignent de la bonne santé du tourisme suisse et de son attractivité retrouvée à l’international. Le fait que la fréquentation étrangère compense le léger repli domestique est un signe de diversification réussie des clientèles. Pour les professionnels, la perspective d’égaler ou dépasser le record de l’an dernier se traduit par des hôtels bien remplis et une rentabilité en hausse. Cela conforte la confiance des investisseurs dans le marché helvétique : un secteur proche de son pic historique offre des garanties de demande pour toute nouvelle capacité ou rénovation d’établissement.
« Le record de 42,8 millions, atteint l’année dernière, semble être en bonne voie » pour 2025, souligne la presse helvétique.
La Suisse mise sur l’allongement de la saison pour stimuler le tourisme. De plus en plus de stations alpines restent ouvertes en automne et les chiffres montrent une nette progression de la fréquentation hors été, grâce aux voyageurs locaux comme internationaux.
Synthèse. Selon Suisse Tourisme, les perspectives pour le tourisme automnal 2025 sont très favorables. Un nombre croissant de destinations de montagne prolongent leur période d’ouverture au-delà de l’été, souvent jusqu’en novembre le week-end. Cette stratégie s’avère payante : en novembre 2024, les nuitées hôtelières des visiteurs suisses en zones alpines étaient en hausse d’environ +30 % par rapport à 2018. La demande indigène explique en grande partie cette croissance, épaulée par un regain de la clientèle nord-américaine. Les exploitants adoptent un nouveau mindset : pour la première fois en 2025, le téléphérique du Schilthorn (Oberland bernois) restera ouvert toute l’année, sans fermeture technique en automne.
Pourquoi c’est important : En réduisant la saisonnalité, le secteur touristique suisse optimise ses infrastructures et ses revenus. Garder hôtels, remontées mécaniques et attractions ouverts plus longtemps permet d’attirer une clientèle hors période estivale, améliorant le taux d’occupation et la rentabilité annuelle. Pour les investisseurs, ces pratiques signifient que des projets touristiques peuvent désormais tabler sur une activité répartie sur davantage de mois, ce qui sécurise les flux de revenus. Cette prolongation de la saison répond aussi à une demande croissante de voyages hors des périodes traditionnelles, tendance de fond qui renforce la pérennité des investissements touristiques.
« … de plus en plus [d’exploitants] sont disposés à garder leurs installations ouvertes au-delà de la saison estivale », affirme Angelo Trotta, directeur de Ticino Turismo.
La société d’investissement Remake Asset Management signe une acquisition phare dans l’hôtellerie française. Via sa SCPI, elle s’empare d’un hôtel 4 étoiles de premier plan à Lyon, illustrant l’appétit des investisseurs pour les actifs hôteliers bien positionnés et rentables.
Synthèse. Remake a annoncé l’acquisition d’un hôtel 4 étoiles situé au cœur de l’aéroport Lyon–Saint Exupéry, l’un des plus grands hubs aériens régionaux en France. La transaction, d’un montant supérieur à 43 M€, permet à la SCPI Remake Live de renforcer sa diversification dans l’hôtellerie. Le rendement immobilier net immédiat s’établit à un niveau attractif d’environ 7,2 %. L’hôtel est exploité sous enseigne NH Hotels, avec un bail ferme restant d’environ 8 ans.
Pourquoi c’est important : Cette opération illustre la confiance renouvelée des investisseurs dans l’hôtellerie. Malgré un contexte financier plus exigeant, des acteurs spécialisés comme Remake parviennent à identifier des actifs prime offrant un couple rendement/localisation intéressant. Ici, la localisation stratégique (au sein d’un grand aéroport connecté au TGV) et la qualité du locataire assurent une visibilité sur les revenus, tout en capitalisant sur la reprise du trafic aérien. Pour les investisseurs, ce deal montre qu’il est possible d’obtenir des rendements élevés en 2025, signe d’un marché des transactions redevenu favorable aux acquéreurs avisés.
« Cette acquisition illustre la volonté de Remake d’identifier des actifs prime, combinant localisation stratégique, locataire solide et conditions financières compétitives », analyse Jonathan Dhiver (MeilleureSCPI.com).
Face aux besoins de financement importants dans l’hôtellerie, un nouveau modèle d’investissement gagne du terrain : le club deal. Cette formule permet à des investisseurs de se regrouper pour acquérir ensemble des hôtels, sans les contraintes de gestion au quotidien, ouvrant ainsi l’accès au marché hôtelier à un plus large public.
Synthèse. Le club deal hôtelier consiste à créer une structure dédiée réunissant plusieurs co-investisseurs pour acheter un ou plusieurs hôtels, la gestion opérationnelle étant confiée à un professionnel. Ce montage « clés en main » séduit par son accessibilité : des particuliers fortunés ou family offices peuvent ainsi investir aux côtés d’acteurs institutionnels, en partageant risques et profits. Un exemple emblématique illustre cette tendance : Byron Gestion (filiale de Louvre Hotels Group) a racheté le Luxotel Cannes, un hôtel 4 étoiles en bord de mer, via un club deal. L’établissement va être entièrement rénové pour atteindre les standards du groupe Radisson, montrant comment ce modèle permet de revaloriser des actifs hôteliers existants.
Pourquoi c’est important : L’essor des clubs deals traduit une évolution des modes de financement dans l’hôtellerie. Pour les porteurs de projets, c’est une alternative au 100 % bancaire : en fédérant plusieurs investisseurs autour d’un même projet, on peut mobiliser rapidement des capitaux tout en mutualisant les risques. Pour les investisseurs, ce modèle offre une porte d’entrée vers l’immobilier hôtelier – un secteur tangible et potentiellement rentable – sans avoir à gérer un hôtel soi-même. Ce partage d’investissement démocratise l’accès au secteur et injecte des capitaux neufs pour moderniser le parc hôtelier, au bénéfice de l’ensemble de la filière.
« Il ouvre les portes de l’immobilier hôtelier à ceux qui souhaitent enrichir leur portefeuille avec des actifs tangibles et potentiellement rentables », explique Roni Chiche (MisterTravel).
Le marché de l’hôtellerie de luxe repousse les limites avec une transaction hors norme sur la Riviera. L’hôtel 5 étoiles Cap Estel, joyau exclusif perché sur une presqu’île privée à Èze (entre Nice et Monaco), a été racheté par un investisseur de premier plan pour un montant record, témoignant de l’attrait incomparable des actifs ultra-luxueux.
Synthèse. Bernard Arnault, PDG de LVMH, a acquis l’Hôtel Cap Estel à Èze pour environ 200 M€, soit près de 10 M€ par chambre. La somme déboursée représente un record européen de valorisation par clé, reflétant l’unicité de l’actif et la demande des ultra-riches pour les hôtels d’exception.
Pourquoi c’est important : Cette vente illustre l’attrait intact du segment ultra-luxe pour les investisseurs disposant de moyens considérables. Même dans un contexte financier contraint, les établissements d’exception situés dans des emplacements uniques conservent – voire accroissent – leur valeur. Le fait qu’un acteur majeur du luxe investisse une somme historique dans un hôtel souligne à quel point l’hôtellerie haut de gamme est perçue comme un actif stratégique et complémentaire à d’autres secteurs. Pour les porteurs de projets, la leçon à retenir est que la montée en gamme et l’exclusivité peuvent justifier des valorisations sans précédent, soutenues par une clientèle au pouvoir d’achat hors norme.
Le prix payé – près de 10 millions d’euros par clé – constitue un record absolu en Europe, révélateur de l’unicité de ce bien et de l’attrait des hôtels ultra-luxueux pour une clientèle fortunée.
Trois tendances majeures se dégagent de l’actualité de ce mois de septembre 2025 :
1) Le tourisme bat des records – en France, en Suisse et même à l’échelle mondiale, la fréquentation a dépassé les niveaux d’avant-crise, signe d’un engouement durable des voyageurs ;
2) Les investissements hôteliers accélèrent – de la vente record d’un palace azuréen aux acquisitions stratégiques en régions, l’hôtellerie confirme son pouvoir d’attraction auprès des investisseurs en quête de rendements et d’actifs tangibles ;
3) L’innovation et l’adaptation portent leurs fruits – prolongation des saisons touristiques pour lisser l’activité, arrivée de nouveaux entrants (célébrités, fonds émergents) insufflant un vent de créativité, montée en gamme des infrastructures… autant d’initiatives qui renforcent la compétitivité du secteur et ouvrent de nouvelles opportunités de développement.
HoliProject Switzerland est une société de conseil et transaction pour les acteurs de lʼhôtellerie opérant en France et en Suisse. Nous accompagnons les investisseurs et exploitants dans la réussite de leurs projets hôteliers – du conseil stratégique à la gestion de projet – afin de transformer les tendances du marché en opportunités concrètes.