Avril 2024 : la revue de presse de l’immobilier, du tourisme et de l’hôtellerie

Dernière mise à jour : 6 mai 2024

HoliProject vous présente sa revue de presse du mois d’avril. Nous vous faisons découvrir toutes les actualités qui ont marqué, au cours des dernières semaines, les marchés de l’immobilier, du tourisme et de l’investissement. Nous en profitons également pour mettre en exergue certaines tendances de fond, notamment dans le domaine de l’hôtellerie, avec des acteurs qui doivent s’adapter à une forte évolution des attentes. Toutefois, la principale préoccupation du moment reste, encore et toujours, la crise profonde et durable qui secoue actuellement l’immobilier commercial. La question centrale : quels seront les impacts réels de cette crise sur les institutions bancaires ?

Immobilier d’entreprise : le marché français au ralenti au premier trimestre
Que faut-il retenir du premier trimestre en matière d’immobilier d’entreprise ? Ce début d’année marque un ralentissement des investissements sur le marché français. Sur la période, le volume d’investissement a seulement atteint 1,4 milliard d’euros, bien en deçà de la moyenne décennale de 4,6 milliards. Selon Antoine Grignon, Directeur du département Capital Markets chez Knight Frank, ce niveau rappelle celui de 2010. Faut-il s’inquiéter ? « Les volumes globaux peineront à décoller sans transaction d’envergure au cœur des principales artères parisiennes », confie l’intéressé. (LSA Conso)
Investissement : une année de turbulence et d’ajustement pour les SCPI
En France, l’année dernière, le marché des SCPI a connu une période de forte correction. La cause : un retournement du marché immobilier global, avec une baisse notable des prix des actifs. Ainsi, certains gestionnaires ont été contraints d’ajuster à la baisse la valeur comptable des biens présents dans leurs portefeuilles. Dans le même temps, l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) révèle que la moitié des SCPI n’ont pas trouvé preneur pour leurs parts en fin d’année. Toutefois, avec l’arrivée de nouveaux acteurs et la perspective d’une baisse des taux d’intérêt, les gestionnaires restent optimistes pour 2024. (BFM TV)
Immobilier : la valorisation cachée des biens immobiliers à Tokyo
À Tokyo, un écart significatif de 22 trillions de yens demeure entre la valorisation comptable des actifs immobiliers des entreprises et leur valeur marchande potentielle. Les raisons : la dépréciation annuelle et l’appréciation du marché. Cette situation inhabituelle suscite inévitablement l’intérêt croissant des fonds activistes. Parmi eux : le fonds new-yorkais Elliott Management, qui exerce une pression constante sur les entreprises japonaises pour les inciter à vendre ces actifs sous-évalués. Il faut dire que les opportunités sont nombreuses et inhabituelles. À titre d’exemple, la société Mitsubishi dispose de bâtiments qui vaudraient, selon les estimations, cinq fois la valeur inscrite dans les livres de la société. (Japan Times)
Immobilier commercial : entre régulation rigide et résilience de marché
Tracy Hadden Loh et Ida Rademacher mettent en lumière un constat souvent méconnu dans l’immobilier commercial : contrairement à l’image des bureaux vides, certaines sous-catégories, comme les commerces de quartier, affichent une résilience remarquable aux États-Unis. Ce dynamisme ouvre des opportunités d’investissement souvent ignorées. Cependant, les régulateurs tendent à restreindre les flexibilités de prêt nécessaires pour moderniser ou convertir les espaces de travail. Pourtant, force est de constater qu’en diversifiant leur portefeuille, les investisseurs ont la possibilité de réduire leur exposition aux crises. (The Hill)
Tourisme : les nouvelles perspectives de marché dans l’hôtellerie
Le secteur hôtelier se réinvente pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Patrick Mendes, Directeur général d’Accor pour l’Europe et l’Afrique du Nord, met en lumière quatre grandes tendances actuelles. « Rester enfermé dans son resort, c’est fini », explique notamment l’intéressé. Ainsi, 36% des voyageurs souhaitent se connecter aux communautés locales lorsqu’ils visitent une région. Dans ce cadre, les professionnels du tourisme doivent adapter leur approche. C’est d’autant plus le cas qu’en parallèle, les hôtels se transforment en véritables lieux de vie, avec une place centrale accordée à la restauration. Toutes ces transformations se cumulent à l’intérêt croissant que portent les voyageurs à l’impact écologique de leur séjour. (Tom Travel).
Immobilier : l’impact des nouvelles normes environnementales en Europe
Avec l’adoption récente de la Directive sur la performance énergétique des bâtiments par l’Union européenne, les investisseurs immobiliers doivent se préparer à de lourdes dépenses pour la mise aux normes de leurs actifs. Cette législation, qui s’inscrit dans une démarche globale de verdissement de l’économie, exigera des rénovations majeures pour réduire les consommations énergétiques des bâtiments. Ainsi, d’ici 2033, un quart des édifices les plus énergivores devront être rénovés pour respecter ces nouveaux standards, sous peine de voir leur valeur chuter drastiquement. Ces mesures accentuent les défis pour un secteur déjà fragilisé par des taux d’intérêt élevés et par une conjoncture économique complexe. (Fortune)
Immobilier commercial : les impacts de la crise sur les banques allemandes
L’Allemagne est confrontée à une crise sévère dans le secteur de l’immobilier commercial. Dans ce contexte instable, les banques sont en première ligne, avec une exposition à hauteur de 1,4 trillion d’euros, selon les chiffres de l’Autorité bancaire européenne, datés de juillet 2023. Il faut dire que la hausse des taux d’intérêt a accru les coûts d’emprunt, ce qui oblige plusieurs promoteurs immobiliers à retarder ou à annuler des projets, voire à se déclarer en faillite. Par ailleurs, la baisse de fréquentation des bureaux, avec une occupation en chute libre depuis le début de la pandémie, souligne la gravité de la situation. L’incertitude demeure, et les répercussions pourraient affecter la stabilité économique de toute l’Europe. (Euronews)
Immobilier de bureau : aux États-Unis, la crise perdure et s’accentue
Aux États-Unis, les grandes entreprises technologiques, comme Google, Amazon, Meta et Salesforce, réduisent leur présence immobilière, ce qui entraîne naturellement une hausse significative des taux de vacance dans certaines zones urbaines. Par exemple, au cours des derniers mois, Google a déboursé 1,8 milliard de dollars en frais de résiliation pour se désengager de certains baux de location. Toutefois, Marc Holliday, de SL Green Realty Corp, suggère que le secteur de l’intelligence artificielle, actuellement en pleine expansion, pourrait revitaliser le marché immobilier. Il note notamment que, récemment, certaines entreprises ont doublé leur présence à San Francisco. (Qwartz)
Hôtellerie : Accor affirme ses ambitions pour 2024
Le groupe hôtelier Accor poursuit son développement avec l’ouverture de nouveaux établissements en Europe et l’expansion de ses marques haut de gamme. C’est notamment le cas de Pullman, Mövenpick et Swissôtel. Cette croissance se manifeste tant à l’Est avec l’ouverture récente du Swissotel à Tbilissi, qu’à l’Ouest avec différents projets d’implantation comme le Tribe à Milan. Accor renforce ainsi sa présence avec plus de 350 nouveaux hôtels prévus en Europe et en Afrique du Nord. Dès lors, il consolide sa position de leader avec près de 3 000 établissements dans plus de 40 pays. (Voyages d’affaires)
Investissement : le crédit-bail immobilier connaît un fort déclin
2023 a été particulièrement difficile pour le crédit-bail immobilier. C’est notamment le cas dans le secteur de l’immobilier de bureau. Selon l’Association des sociétés financières (ASF), le volume de ces financements a chuté de 20,5 % au cours de l’année, pour atteindre 4,2 milliards d’euros. Cette baisse drastique, la plus importante depuis la crise sanitaire de 2020, reflète un recul significatif de la demande pour les espaces de travail, avec une chute de 44,3 % des nouveaux contrats sur un an. Ce repli s’explique en partie par l’adoption accrue du télétravail, ce qui incite les entreprises à reconsidérer leurs besoins en matière de locaux professionnels. (Les Échos)
Tourisme : la reconversion de bureaux en logements pour les Jeux Olympiques
À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, et face à l’insuffisance des hébergements disponibles, Checkmyguest propose une initiative innovante : transformer des bureaux vacants en logements de luxe pour les touristes. Cette solution singulière, qui se veut une réponse crédible et durable au problème de remplissage des bureaux, permettrait de pallier le manque de capacité d’accueil. Ainsi, les logements créés pourraient être loués à des tarifs variant de 1000 à 1500 euros par nuit : une alternative rentable pour les propriétaires. Cela permet également d’épargner les logements résidentiels, alors que la crise du logement s’intensifie et touche de plein fouet les Parisiens. (Actu)
Immobilier commercial : le secteur alimentaire, une valeur sûre ?
C’est en tout cas l’avis de Abhishek Jha, Président de Greenman Arth. Selon lui, l’immobilier commercial, dédié au commerce alimentaire, demeure l’une des classes d’actifs les plus stables. Cette dernière a d’ailleurs parfaitement résisté aux turbulences économiques de 2023, en France comme en Allemagne, avec un niveau de correction limité. « Il s’agit d’un investissement de long terme, confie l’intéressé. Le secteur du commerce alimentaire est un secteur très résilient ». Abhishek Jha en profite pour rappeler que ce secteur se démarque par la durée particulièrement longue des baux, avec des locataires qui cherchent à sécuriser leurs emplacements stratégiques. Il se veut par conséquent serein pour l’année en cours, et anticipe une hausse des transactions dans le commerce alimentaire. « Les banques veulent prêter plus. Les acheteurs sont prêts à acheter. Les vendeurs à vendre ». (Pierre Papier)
Immobilier commercial : un premier trimestre 2024 sous le signe de la prudence
Le marché français de l’immobilier d’entreprise affiche une baisse significative au premier trimestre 2024, avec des investissements qui ont chuté de 55% selon ImmoStat, pour atteindre 1,7 milliard d’euros. De son côté, BNP Paribas RE présente une vision légèrement plus optimiste, en rapportant une baisse de seulement 40%. Premier constat : les bureaux demeurent particulièrement affectés, avec une réduction de 65% des transactions. En revanche, l’hôtellerie et la logistique montrent des signes encourageants de reprise. En résumé, le contexte reste encore marqué par la prudence. (Pierre Papier)
Date de première publication : 2 mai 2024