Décembre 2024 : la revue de presse de l’immobilier, du tourisme et de l’hôtellerie

Dernière mise à jour : 6 janvier 2025
décembre 2024

HoliProject vous présente sa dernière revue de presse de l’année 2024. À travers une sélection des informations, prises de parole et études les plus marquantes du moment, nous scrutons ensemble les actualités qui influencent actuellement les marchés de l’immobilier, du tourisme et de l’investissement. Parmi les thèmes abordés au mois de décembre : les performances du tourisme européen, la situation de l’immobilier de bureau et les nouvelles attentes des voyageurs, qui obligent les acteurs de l’hôtellerie à s’adapter.

Tourisme : des records attendus pour l’hôtellerie suisse en 2024
Les hôtels helvétiques ont enregistré une année exceptionnelle, avec des prévisions de fréquentation en hausse et une saison estivale très encourageante. Selon les dernières estimations, les hôtels pourraient dépasser les records établis en 2023. Les principales raisons : le retour progressif des touristes internationaux, notamment américains et asiatiques, couplé à une forte demande domestique. Cependant, la pénurie de personnel et l’augmentation des coûts énergétiques restent des points de vigilance pour les professionnels du secteur. (24 Heures)
Tourisme : les expériences wellness en pleine expansion
Le tourisme de bien-être connaît une croissance impressionnante : +12% par an depuis 2020, selon le Global Wellness Institute. Ce marché pourrait encore progresser de 52% d’ici 2027. La raison : en Europe, près de 30% des voyageurs souhaitent intégrer des expériences de bien-être à leurs séjours. « Dans un monde connecté et stressant, les personnes ressentent un besoin croissant de se déconnecter et de retrouver un mode de vie plus simple ». À qui profite cette tendance de fond ? La France, riche de son patrimoine thermal, reste une destination clé, mais doit désormais faire face à une concurrence internationale accrue, notamment de la Grèce et du Costa Rica. (La Tribune)
Immobilier : quels choix d’investissement pour les SCPI en 2024 ?
En 2024, les SCPI ont ajusté leurs stratégies pour s’adapter à un marché immobilier en pleine mutation et aux incertitudes économiques croissantes. Résultat : les investissements se recentrent sur des actifs tertiaires résilients, des commerces essentiels et la logistique. Les actifs secondaires, jugés trop risqués, tendent en revanche à être délaissés. Autre tendance de fond : des arbitrages significatifs ont été opérés pour réduire l’exposition à certaines zones géographiques, notamment en Europe du Sud, au profit des grandes métropoles d’Europe du Nord. Nombre de SCPI privilégient d’ailleurs une posture internationale. (Pierre Papier)
Hôtellerie : les marques de mode s’invitent dans les hôtels de luxe
L’hôtellerie de luxe devient un nouveau terrain d’expression pour les marques de mode, qui cherchent à offrir des expériences uniques, à renforcer leur branding et à séduire une clientèle aisée. La clé : des collaborations réussies et audacieuses avec des lieux d’exception, tels que l’Hôtel de Crillon ou le Château de Villiers-le-Mahieu, à travers des marchés de Noël et des pop-up stores. « L’hôtel est un terrain de jeu pour les marques, explique Roula Noujeim, Directrice de la communication de l’Hôtel de Crillon. L’ultra-luxe et l’ultra-personnalisation que nous proposons sont une véritable source d’inspiration pour elles ». (Fashion Network)
Investissement : l’immobilier européen retrouve l’intérêt des investisseurs
Les investisseurs se tournent de nouveau vers l’immobilier européen. « Après deux années vraiment difficiles, nous percevons enfin un retournement de situation », confie Ulrich von Creytz. Comment expliquer cette reprise d’intérêt ? D’un côté, les valorisations deviennent plus attractives dans plusieurs grandes villes. De l’autre, un apaisement progressif de certaines tensions économiques se fait sentir. Ainsi, les bureaux de qualité, notamment à Paris et à Berlin, captent l’attention. Il faut dire que les taux d’intérêt élevés restent un défi, ce qui pousse effectivement les acteurs à privilégier des actifs résilients. (The Asset)
Tourisme : le Groupe Accor mise sur l’hôtellerie augmentée
Accor accélère son positionnement sur l’hôtellerie augmentée pour répondre aux nouvelles attentes des jeunes générations, avides d’expériences personnalisées et singulières. Le concept : des lieux festifs et événementiels, développés par la filiale Paris Society, devenue une pièce maîtresse de la stratégie du groupe hôtelier. Ce choix s’inscrit dans le cadre d’une transformation durable d’Accor, dont le segment lifestyle, qui inclut notamment des marques comme Delano ou Mama Shelter, affiche une croissance deux à trois fois supérieure à celle des enseignes classiques. Les marges sont également 50% plus élevées. (Les Échos)
Immobilier : la situation des marchés immobiliers européens
Jean-François Chaury, d’Advenis REIM, fait le point sur l’état des marchés immobiliers européens. Premier constat : les volumes de transaction se stabilisent et tendent même à repartir à la hausse. « On va rester prudent, confie l’intéressé. Cette potentielle embellie est essentiellement liée à la baisse des taux directeurs de la BCE ». Second constat : cette tendance reste inégale selon les territoires. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni repartent, tandis que la France patine. Dernier constat : si les bureaux périphériques peinent à attirer de nouveaux occupants, ceux situés à des emplacements centraux conservent leur attractivité, avec des taux de vacance faibles et des loyers en hausse. (Pierre Papier)
Tourisme : de nouvelles régulations attendent les voyageurs
De profonds changements attendent les voyageurs en 2025 avec l’instauration de nouvelles régulations au Royaume-Uni et en Europe. Parmi elles : l’introduction d’un système d’autorisation de voyage pour les non-Européens (ETIAS), ainsi qu’un registre numérique des entrées et sorties dans l’espace Schengen (EES). Mauvaise nouvelle : ces dispositifs, conçus pour renforcer la sécurité sur les territoires, risquent de rallonger les procédures aux frontières. À l’inverse, des négociations sur de nouvelles règles post-Brexit pourraient simplifier les voyages d’affaires entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. (BBC Travel)
Immobilier d’entreprise : La Défense cherche sa renaissance
Avec un taux de vacance des bureaux passé de 5% avant la pandémie à 14% en 2024, Paris La Défense fait face à une crise profonde. Les propriétaires, confrontés à l’obsolescence de 35% du parc immobilier et à des loyers insuffisants pour financer des rénovations, proposent des mesures commerciales agressives pour compenser. « La compétitivité prix crée un cercle vicieux de dégradation de la valeur », souligne Cédric de Lestrange, de l’Association des utilisateurs de La Défense. Pour enrayer ce déclin, des projets ambitieux sont néanmoins en cours : transformation de bureaux en logements, développement de clusters académiques, verdissement massif et piétonnisation des espaces. Une ambition : faire de La Défense le premier quartier d’affaires post-carbone mondial. (Les Échos)
Hôtellerie : une bouée de sauvetage pour l’immobilier ?
Face à la crise qui frappe l’immobilier commercial depuis plusieurs mois, l’hôtellerie s’affirme comme un secteur résilient et prometteur. Grâce à des performances solides depuis la pandémie, notamment dans les segments du luxe et du lifestyle, les investisseurs se tournent de plus en plus vers ce marché à fort potentiel. Les raisons : des taux d’occupation élevés, une hausse des prix moyens et une demande touristique soutenue, particulièrement en Europe. Ces paramètres renforcent naturellement l’attractivité des actifs hôteliers, qui s’imposent ainsi comme une valeur refuge pour les investisseurs. Il s’agit même d’un levier pour compenser la baisse de rentabilité des autres segments. (Décideurs Magazine)
Immobilier d’entreprise : l’Ile-de-France entre défis et ajustements
En Île-de-France, la rationalisation des surfaces de bureaux se poursuit, avec un recul de 9% des mètres carrés commercialisés en 2024. Principal constat : la demande se concentre essentiellement sur Paris intra-muros, qui capte une transaction sur deux. En revanche, la périphérie subit une hausse préoccupante de la vacance, qui atteint 29% dans certaines zones, comme dans la première couronne nord. « Le marché des bureaux est confronté à deux grandes évolutions structurelles : la montée du télétravail et l’évolution démographique », analyse Christian de Kerangal, Directeur Général de l’IEIF. (Les Échos)
Tourisme : les stations de ski françaises en bonne santé
Malgré un enneigement aléatoire, les stations de ski françaises affichent de solides performances, avec 51,9 millions de journées-skieur au cours de la saison dernière. La France conserve ainsi sa position de deuxième marché mondial, derrière les États-Unis. À noter que le taux d’occupation moyen est également en progression. Au cours de l’hiver, « les performances de remplissage étaient montées en puissance pour atteindre des taux d’occupation nettement supérieurs à 80% », affirme Domaine Skiable de France. Seule zone d’ombre : l’ancienneté du parc immobilier représente un défi majeur, puisque 80% des logements ont plus de 30 ans. (Le Figaro)
Tourisme : l’essor du voyage all-inclusive en Europe
Le segment du voyage all-inclusive connaît une croissance marquée et pourrait redéfinir durablement les standards du séjour touristique. Ce modèle, autrefois limité aux resorts balnéaires, s’étend désormais à des expériences plus variées, comme les séjours à la montagne. La raison : les vacanciers sont en quête de simplicité et d’authenticité. « Nous assistons à une montée en gamme avec des découvertes gastronomiques, un service personnalisé et des prestations de luxe », explique Greg Schulze, du Groupe Expedia. Pour les acteurs du tourisme, ces formules clés en main représentent une nouvelle opportunité pour fidéliser une clientèle exigeante et maximiser les revenus annexes. (Tendance Hôtellerie)
Investissement : les banques face à leurs portefeuilles immobiliers
Les portefeuilles immobiliers des banques européennes subissent une pression croissante en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la dégradation des conditions du marché. De nombreux établissements bancaires envisagent ainsi des ajustements stratégiques, avec une réduction de leur exposition aux actifs immobiliers commerciaux jugés risqués. Cette situation s’explique par une baisse des valorisations et une augmentation des créances douteuses, en particulier dans le secteur des bureaux. Ces évolutions pourraient donc inciter les banques à accélérer la cession d’actifs non performants. Par conséquent, de réelles opportunités d’investissement s’offrent aux acteurs capables d’absorber le risque. (KPMG)
Date de première publication : 6 janvier 2025